Olá tout le monde,

Il y a des romans que vous attendez patiemment, des auteurs valeurs-sûres que vous lisez les yeux fermés, réussissant à chaque fois à vous faire ressentir une multitude d’émotions à la fois. Les Emma Green sont devenues cette valeur sûre au fil des années, cette safe place, enchaînant coups de cœur, excellentes lectures, dont la trilogie des Corps/cœurs/Âmes et « Le goût de nos rêves » pour lesquels je voue un amour inconditionnel. Et celui-ci ne fait pas exception à la règle. « Ce qui nous rend vivants » donne vie à des personnages d’une profonde humanité, qui vont vous émouvoir au possible, par leur histoire aussi belle que tourmentée et bouleversante. Je remercie les éditions Addictives et Emma Green pour l’envoi et leur gentillesse.

Auteur : Emma Green

Pages : 444

Editions : Addictives

Genre : Romance New Adult

Sortie : 12 octobre 2023

Note : 17/20

Résume

Ils ont tant de vies entre les mains… Et les leurs à sauver. Aux urgences de l’hôpital public de Chicago, Cléo commence son internat et y retrouve Carter Cruz, une vieille connaissance. Bien plus que ça, en réalité : son meilleur ami de la fac de médecine, mais aussi son plus sérieux rival et son plus grand regret. Ici, Cléo se sent enfin à sa place, au milieu des brancards qui roulent à toute allure, des portes qui claquent, des chefs qui crient, des machines qui bipent et des tenues pastel qui volent au secours de ceux qui en ont besoin. Chaque jour, elle apprend. Elle soigne les autres pour oublier le mal qui la ronge. Elle croise l’humanité et la mort dans les couloirs. Elle tisse des liens forts avec tous ces héros du quotidien. Et elle se rapproche malgré elle de celui qu’elle fuit à tout prix… Pourtant, elle voudrait juste se sentir aussi invincible que lui. Et croire, le temps d’un battement, que la vie peut l’emporter.

– Tu n’as pas besoin d’être parfaite, Cléo. Juste vivante, ça me suffit.

Mon Avis

Cela fait quelques mois qu’une panne de lecture s’est installée et refuse de s’en aller. Impossible de me concentrer plus de cinq minutes sur un roman. Mais après ouvert le dernier Emma Green, il m’a été impossible de le lâcher une seule seconde, refusant de quitter les personnages, aspirant à les connaitre, voulant découvrir leurs moindres secrets et ce qui se cache derrière toutes ses interrogations sur leur vie encore sans réponses, aimant passionnément l’ambiance à la Grey’s Anatomy et The Resident qui s’en dégage. Tout était incroyablement attractif.

« Ce qui nous rend vivants » est le genre de roman à l’apparence simple et bouleversant mais qui en réalité est beaucoup plus que cela, à l’image des personnages. Il est beau, touchant, puissamment réconfortant, incroyablement brutale de par les thématiques et messages importants qui y sont introduits et véhiculés. Le tout, à l’image des personnages qui renferment également tellement plus que ce que l’on pourrait imaginer en lisant le résumé. Ils sont beaux, poignants, tout en reliefs, dévastateurs, profondément humains et vivants, façonnés par leurs choix et leurs erreurs, menant des guerres invisibles contre leur passé, leurs interrogations, à la recherche de réponse, à n’importe quel prix. Ils sont tellement plus complexes et humains. Ils sont la puissance de ce roman.

Pourquoi croit-on toujours que les gens qui nous aiment ne sauront pas le faire quand on en a le plus besoin ?

Cléo Robbins est celle qui m’a le plus touché. Son passé, ses interrogations silencieuses qui refusent de quitter son esprit jusqu’à l’obtention des réponses tant attendues et redoutées m’ont plus d’une fois transpercés le cœur. Elle semble déterminée et fragile à la fois, rêvant de devenir médecin et est prête à vaincre quiconque se mettre entre elle et son rêve. Écorchée et laissée meurtrie par des événements du passé qui la hante encore mais pas complètement brisée, fragile mais renfermant tellement de force, de caractère, de bienveillance, de sincérité, d’innocence en elle, qui l’est impossible de lui résister. L’image même de la résilience. Être abîmée ne signifie pas nécessairement qu’on est brisée. Parfois, on a simplement besoin qu’on nous rappelle que l’on possède encore la force de vivre, d’accepter ce que l’on a subi et d’embrasser nos fêlures pour avancer. Et Cléo nous le rappelle avec douceur et humanité.

Quant à Carter Cruz, il est la définition même du bookboyfriend, un green flag sur pattes. Il nous charme par son attitude désinvolte, charismatique et sarcastique, drôle et passionné, le genre qui vous soutient dans les moments les plus douloureux de votre vie, vous accompagne à affronter et surpasser vos plus grandes peurs, et vous libérer des chaines du passé. Malgré le fait qu’il possède lui aussi ses propres interrogations laissées en suspens. Et c’est ce que j’ai adoré dans ce best-friends-to-enemies-to-lovers : des rivaux qui ne peuvent se blairer, s’attirent mais s’éloignent, s’aiment mais se détestent, pour finalement lâcher prise et devenir la safe place de l’un et de l’autre, se soutenant et évoluant ensemble. Une relation saine tout simplement addictif.

Les personnages secondaires sont aussi importants et détaillés que les principaux et apportent tellement à l’histoire : on rêve d’un amour aussi éternel que celui de Suzan et Ana ; on craque pour Roméo que l’on aperçoit à diverses reprises et pour lequel on succombe rapidement (qui j’espère de tout cœur, aura son propre tome avec sa propre histoire car j’ai besoin de connaitre son histoire, pourquoi il est comme ça, ses erreurs et son futur) ; on succombe au charme de la pile électrique complètement barrée aux expressions loufoques qu’est Vee ; on s’attache à Malik et Luka, etc. Il est impossible de rester de marbre durant toute la durée de la lecture lorsqu’on a l’impression d’être entrée dans une nouvelle famille folle, haute en couleurs, partageant tout de ses drames et peines, joies et euphories, aspirant à rester encore un peu auprès d’eux lorsqu’on sait que la fin est proche.

Tu vas te sauver toi-même, moi je te tiens juste la main.

Ce duo d’autrices a encore visé en plein dans le mile avec ce roman. Tout est écrit avec passion, amour et humour, nous faisant aimer chacun des mots réconfortants qui sont couchés sur le papier, nous faisant rire à gorge déployée à chaque expression farfelue sortie tout droit de l’imaginaire de la déjantée Vee, nous brisant le cœur en mille petits morceaux pour ensuite venir les recoller un par un. Des sujets importants sont abordés. Toujours avec justesse et minutie, sans réduire leurs impactes ou en diminuer les effets via la romance ou l’humour. Tout est bien dosé, nous touche et nous bouleverse, et ce, avec encore plus d’intensité lorsque certains sujets nous sont personnels.

Une romance comme Emma Green en a le secret depuis des décennies maintenant : un friends to enemies to lovers qui nous retourne la tête et le cœur, des personnages intensément humains, forts, déterminés, tout en embrassant leurs fragilités et leurs insécurités, que l’on veut pas lâcher avant d’avoir lu la fin de leur histoire, narré par deux plumes puissante, sans prétention, qui nous met du baume au cœur par leurs mots simples, tendres, toujours avec une bonne dose d’humour. Impossible de s’en lasser et à lire sans modération.